Avec la roquette Star Trek balancée sur grand écran par ce fieffé J.J.Abrams, un relent geek se fait sentir et peut pousser à se tourner avec plus d'entrain vers cet univers jusqu'ici abscons pour une majorité du public, cartonnant outre-Atlantique depuis quasiment 50 ans (!). Mais impossible de se procurer correctement la série originale (et puis
la flemme), c'est donc avec le premier film destiné au ciné qu'on peut
commencer l'aventure, en embarquant avec joie à bord du NCC-1701 USS
Enterprise.
Souviens-toi : que tu l'aimes ou pas, Georges Lucas sortait en 1977 le premier volet de La Guerre des Etoiles, qui a reconditionné toute l'industrie de l'entertainment depuis. Nouvelle percée de la science-fiction au ciné, effets spéciaux performants, blockbuster de calibre, rythme de progression rapide. Un nouveau modèle ?
Star Trek - the Motion Picture comme on dit sur internet, se cale entre la série originale (1966-1969) et la série animée (1973-74), et se veut le terrain de rendez-vous de tous les fans de la série crée par Gene Roddenberry (qui peut se vanter, tout comme Raël, d'avoir crée une vraie secte).
En bon premier film comptant rameuter la communauté geek, le film développe un vrai fétichisme de trekkies : dans la première demie-heure, on retrouve William Shatner (le Captain Kirk) redécouvrir le vaisseau Enterprise (en même temps que le spectateur), y reprendre ses marques, retrouver son équipage, décoller avec toute l'émotion de la première fois (celle qui compte), passer en hyperespace et arpenter la salle de commande bien connue. C'est désespérément looooong, mais visiblement nécessaire pour ce premier film dérivé des séries.
Robert Wise, cinéaste qu'on pourrait qualifier de classique maintenant, se laisse porter en pilotage automatique par un univers déjà bien codifié. Un comble pour celui qui bossa avec Orson Welles et réalisa Nous avons gagné ce soir, La Maison du diable (le film qui fout toujours les boules même s'il ne s'y passe rien), Le Jour où la Terre s'arrêta et West Side Story. De sa mise en scène purement illustrative, on ne retient que de trop longs moments en apesanteur, où, livré à lui-même, le spectateur hésite entre s'endormir ou zapper. Dans les codes de mise en scène de l'époque, ce Star Trek est définitivement de facture classique. Quand on se rend compte qu'en 1974, Brian de Palma signe ce chef d'oeuvre à tous les niveaux qu'est Phantom of the Paradise, ça laisse songeur (ok, les univers et codes ne sont pas les mêmes, mais quand on veut faire original, on peut, surtout dans les 70's).
Star Trek tend parfois vers le psychédélisme dans ses trucages (vols en hyperespace), ce qu'on peut sans mal assimiler tant à un reflet de son époque qu'à un manque flagrant de variété dans ses effets spéciaux. Ok, la technique n'est pas tout le temps au point et le film est d'un kitch criant, mais le film fait ce qu'il peut pour proposer un spectacle complémentaire à sa série télé. Star Trek le film est une production classieuse à l'ancienne, qui prend son temps et qui n'a pas besoin de grand chose pour émouvoir son public. Un contre-exemple du Star Wars de base, en somme.
L'histoire en elle-même est simple : un nuage doté d'une énergie démentielle s'approche de la Terre et semble détruire tout sur son passage. Kirk et son équipage vont encore une fois aller "là où l'être humain n'a jamais été" pour tirer les choses au clair et éviter une catastrophe. L'occasion de revenir sur des concepts humanistes et philosophiques (ici, l'évolution des machines), de redécouvrir un équipage fidèle, comprenant notamment Mr Spock le Vulcain, Scotty l'ingénieur et McCoy le médecin de bord.
D'ailleurs, Leonard Nimoy en Mr Spock fait limite peur tellement il a le visage émacié. Sa distanciation légendaire vis-à-vis du genre humain est ici une fois de plus brillamment exploitée :)
Film vu en Director's cut. Les + ? Je ne sais pas exactement, il faudrait retrouver l'un des récents Mad Movies comparant version ciné et version longue, captures à l'appui.
Souviens-toi : que tu l'aimes ou pas, Georges Lucas sortait en 1977 le premier volet de La Guerre des Etoiles, qui a reconditionné toute l'industrie de l'entertainment depuis. Nouvelle percée de la science-fiction au ciné, effets spéciaux performants, blockbuster de calibre, rythme de progression rapide. Un nouveau modèle ?
Star Trek - the Motion Picture comme on dit sur internet, se cale entre la série originale (1966-1969) et la série animée (1973-74), et se veut le terrain de rendez-vous de tous les fans de la série crée par Gene Roddenberry (qui peut se vanter, tout comme Raël, d'avoir crée une vraie secte).
En bon premier film comptant rameuter la communauté geek, le film développe un vrai fétichisme de trekkies : dans la première demie-heure, on retrouve William Shatner (le Captain Kirk) redécouvrir le vaisseau Enterprise (en même temps que le spectateur), y reprendre ses marques, retrouver son équipage, décoller avec toute l'émotion de la première fois (celle qui compte), passer en hyperespace et arpenter la salle de commande bien connue. C'est désespérément looooong, mais visiblement nécessaire pour ce premier film dérivé des séries.
Robert Wise, cinéaste qu'on pourrait qualifier de classique maintenant, se laisse porter en pilotage automatique par un univers déjà bien codifié. Un comble pour celui qui bossa avec Orson Welles et réalisa Nous avons gagné ce soir, La Maison du diable (le film qui fout toujours les boules même s'il ne s'y passe rien), Le Jour où la Terre s'arrêta et West Side Story. De sa mise en scène purement illustrative, on ne retient que de trop longs moments en apesanteur, où, livré à lui-même, le spectateur hésite entre s'endormir ou zapper. Dans les codes de mise en scène de l'époque, ce Star Trek est définitivement de facture classique. Quand on se rend compte qu'en 1974, Brian de Palma signe ce chef d'oeuvre à tous les niveaux qu'est Phantom of the Paradise, ça laisse songeur (ok, les univers et codes ne sont pas les mêmes, mais quand on veut faire original, on peut, surtout dans les 70's).
Star Trek tend parfois vers le psychédélisme dans ses trucages (vols en hyperespace), ce qu'on peut sans mal assimiler tant à un reflet de son époque qu'à un manque flagrant de variété dans ses effets spéciaux. Ok, la technique n'est pas tout le temps au point et le film est d'un kitch criant, mais le film fait ce qu'il peut pour proposer un spectacle complémentaire à sa série télé. Star Trek le film est une production classieuse à l'ancienne, qui prend son temps et qui n'a pas besoin de grand chose pour émouvoir son public. Un contre-exemple du Star Wars de base, en somme.
L'histoire en elle-même est simple : un nuage doté d'une énergie démentielle s'approche de la Terre et semble détruire tout sur son passage. Kirk et son équipage vont encore une fois aller "là où l'être humain n'a jamais été" pour tirer les choses au clair et éviter une catastrophe. L'occasion de revenir sur des concepts humanistes et philosophiques (ici, l'évolution des machines), de redécouvrir un équipage fidèle, comprenant notamment Mr Spock le Vulcain, Scotty l'ingénieur et McCoy le médecin de bord.
D'ailleurs, Leonard Nimoy en Mr Spock fait limite peur tellement il a le visage émacié. Sa distanciation légendaire vis-à-vis du genre humain est ici une fois de plus brillamment exploitée :)
Film vu en Director's cut. Les + ? Je ne sais pas exactement, il faudrait retrouver l'un des récents Mad Movies comparant version ciné et version longue, captures à l'appui.
Certains effets spéciaux ont visiblement été retravaillés pour faire moins pitié. Le film s'ouvre aussi sur 3 minutes intégrales d'étoiles qui filent sur fond noir (c'est méga chiant et c'est sans doute d'époque), et on découvre une scène sur la planète Vulcain avec un Spock hippy, qui avait été coupée dans la version cinéma (ça je le sais).
Bref, Star Trek le film, c'est kitch, trop lent mais pourtant sympa dans ses thèmes et sa galerie de personnages. Pourtant, pas de combats de lasers, de batailles rangées entre vaisseaux, et même pas de Spock édictant "Live long and prosper" en faisant son signe de ralliement. C'est à se demander ce qu'on regarde...
La version longue dure 2h15, bon courage !!
5/10
Bref, Star Trek le film, c'est kitch, trop lent mais pourtant sympa dans ses thèmes et sa galerie de personnages. Pourtant, pas de combats de lasers, de batailles rangées entre vaisseaux, et même pas de Spock édictant "Live long and prosper" en faisant son signe de ralliement. C'est à se demander ce qu'on regarde...
La version longue dure 2h15, bon courage !!
5/10
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