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mardi 14 juillet 2009

Interrogation Livres : Taschen est-il ton ami ?

On dirait que oui.
Je sais, le suspense a été de courte durée mais il faut être clair dès le début, quant à mon ignorance en la matière : Peu habitué des ouvrages autres que certains poches chipés en libraires ou de la "simple" bande-dessinée (pourtant déclinée à toutes les sauces en ce 21ème siècle), je n'ai pas vraiment eu la présence d'esprit jusqu'à présent de me tourner vers d'autres types de publications "alternatifs". C'est chose faite.
Bien sûr, les ouvrages Taschen sur les films, notamment la série sur les décennies ("Films des 70's, 80's" etc) est ultra tentante, mais aussi pas mal répétitive quand on s'y connaît un minimum en ciné. Les illustrations notamment, sont des photos d'exploitations qu'on connaît déjà si on s'est intéressé à tel ou tel film. Niveau texte, ça tourne quand même pas mal autour de la fiche technique... Je n'ai jamais poussé plus loin, même si l'espèce de pavé consacré au film noir promettait d'être un véritable plaisir pervers à double tranchant (où se procurer à moindre coûts ses chefs d'œuvres inconnus ??).

Bref, le Taschen c'est plutôt cool, même si son effet de compilation constante d'infos m'évoquait plus la collection "Pour les nuls/For Dummies" que la publication hautement respectable. Et la collection Pour les nuls est sans doute très bien, c'est juste que l'iconographie ne me plaît absolument pas (pourtant dans le style épuré, je lis Le Routard sans peine).
Là où la démarche est bien vue, c'est que quitte à vouloir rendre son ouvrage encore plus accessible à la masse, autant l'éditer en plusieurs langues, au sein du même ouvrage. Du coup dans les Taschen, société d'édition allemande, les colonnes de textes au même contenu se succèdent, entre français, anglais et allemand. Ce qui en fait du coup un formidable outil de révision de cette langue étrangère depuis longtemps perdue : au lieu de se replonger dans son Apple Pie de 3ème (recyclés d'années en années dans mon lycée), on peut maintenant lire un texte nous intéressant vraiment. Car les thématiques grand-public sont nombreuses : art contemporain, peinture, photographie, design, architecture... De quoi se faire plaisir à moindre coût, Taschen ayant opté pour la démocratisation des bouquins consacrés à des thèmes pouvant s'avérer vite pointus.
Cette semaine j'ai testé pour vous mon premier achat dans cette collection, trouvé au hasard des rayons. C'est là que je me suis rendu compte comme on peut vite être conditionné par ce qu'on voit. Les vendeurs de la RNAC ont su comment faire monter la pression : alors que je tournais autour des Routards en vue d'un séjour québécois prochain, je suis tombé sur un pavé d'au moins 3 kilos, sobrement intitulé Taschen's New York, à la couverture Audrey Hepbrun-esque consacré aux hôtels/restaurants/boutiques de Manhattan... Il n'en fallait pas plus attirer mon attention, d'autant que la mise en page et le design du bouquins sont hyper soignés : c'est quasiment de l'objet d'apparat, scindé en catégories type trieur, bardé de photos classes et de lieux (maintenant) connus. Et puis merde, ce prix : 30€. Bordel ça fait envie.

Le sticker "25 ans" ne trompe pas : Taschen fait des prix sur ses livres pour fêter son quart de siècle d'existence, c'est le moment d'en profiter. Machinalement, je suis porté rayon ciné où une photo de McQueen en couverture me fait de l'œil. Il y a deux semaines, un docu posthume consacré à Steve McQueen diffusé sur Arte me rappelait à quel point cet acteur a la classe, entre grands rôles, investissement personnel et statuts iconiques. Je feuillette, c'est de l'inédit, un recueil photo regroupant des clichés pris dans les années 70, avec du texte l'accompagnant rédigé par l'auteur/photographe. Et puis merde, ce prix : 9,99€ pour un grand format hardcover à jaquette, c'est quasiment inédit.

Dans cet ouvrage, on trouve donc une sorte de rapport personnel sur l'acteur dans ces moments d'intimité, en dehors de la scène. Rien de révolutionnaire et pas de découvertes fantastiques, mais une superbe iconographie en noir et blanc très soignée et ce texte discret en trois langues qui situe les évènements. Et quelle classe que celle de Steve McQueen ! On lui retrouve un charisme inhérent à chacune de ses apparitions, même au naturel il a l'air cool, c'est dingue. Un ouvrage conçu par William Claxton, ami de longue date de l'acteur qui l'a suivi dans ces moments de calme, seul, sur engins motorisés (comme l'acteur adorait), ou à la ville. Un bien joli bouquin s'y on s'intéresse un peu au personnage, en tout cas un type de lecture que je n'avais jamais expérimenté.

Il est à noter que pour ses 25 ans, Taschen a réédité certains de leurs bouquins (dont celui-ci) avec une nouvelle couverture, les références diffèrent donc légèrement du site officiel.
De l'info, des photos et du feuilletage parce que là il fait trop chaud pour sortir : http://www.taschen.com/

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