Le casting de gueules est à l'image du film, foutraque. Idris Elba, Christophe Lambert et le grand méchant Ciaran Hinds font bonne figure malgré le fil ténu qui sert de scénario (un prétexte léger, pour un film qui dure 1h20). La grande réussite du film est sans conteste son énergie, soit le propre de l'alliance des deux réalisateurs à qui l'on doit Crank 1 et 2 et Ultimate Game, un film futuriste de très mauvais goût. Ici, la partie visuelle est de toute beauté, tous les ressorts mystiques sont "crédibilisés", et le Ghost Rider, au déplacement lancinant de parfait prédateur, est foutrement impressionnant dès que se déclenchent les pots d'échappements et les mises à mort à coup de chaînes.
L'une des rares réjouissances du film : une poursuite très à l'horizontale |
Encadrés dans un carcan hollywoodien répondant à des conventions précises, les réalisateurs se sont visiblement calmés sur les concepts douteux et plans tordus, même si ceux-ci avaient souvent leur originalité au sein des systèmes qu'ils créaient. On perd un peu en intensité malgré les plans décadrés et la caméra à l'épaule (le film est aussi tourné en 3D, limitant les excès), mais les poursuites invraisemblables et explosives abondent et le Ghost Rider est terriblement cool une fois déchaîné. Un concept de héros tordu, au faciès de Nicolas Cage, on en redemande.
Un film vraiment pas si honteux, qui fait se demander ce que pourrait donner un Crank 3 encadré de la même façon, habité de la même énergie (apparemment, Jason Statham est partant).
Avant de se quitter, 11 minutes de scènes coupées ou alternatives, et surtout, l'essai costume de Nicolas Cage pour la première apparition du Ghost Rider.
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