Attention article orienté ! Aujourd'hui, on parle de comics et de convention - compte-rendu précédemment publié chez les gars de Comics Wire.
Armageddon Expo 2013 |
De passage à Melbourne dans le cadre d’un voyage, je me suis dit que ce serait l’occasion de faire plaisir à mon pote Olivier en lui préparant un petit compte-rendu de la Armageddon Expo, la convention geek prenant place à Melbourne ce week-end dernier (19-20 octobre). Je précise tout de suite que je n’ai pas eu l’occasion de trop m’y attarder à cause d’un emploi du temps chargé, vous me pardonnerez le manque d’exhaustivité de l'exercice.
Pour commencer, la Armageddon Expo est une
convention itinérante entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande créée en
1995, qui prend ses quartiers plusieurs fois par an dans différentes
villes : Sydney, Melbourne et Adelaide pour l’Australie, Auckland,
Wellington, Christchurch et Hamilton pour la Nouvelle-Zélande. Le
programme est à chaque fois différent suivant le moment de l’année où
elle ouvre ses portes, mais il consiste en majorité à ce qu’on est en
droit d’attendre d’une convention dans un pays anglo-saxon : comics,
produits dérivés, panels, cosplays, et rencontres en tous genres.
Ouverture du grand bazar |
En ce beau jour de printemps en Australie, les gens affluent très tôt et en nombre au Melbourne Showgrounds, un centre de convention en banlieue de la ville. Premier constat, la quantité de cosplayers semble quasiment égaler le nombre de visiteurs traditionnels : les gens sont beaucoup moins timides que dans nos contrées et n’hésitent pas à s’afficher dans les frusques de leurs héros préférés. Les gens achètent leurs tickets et rentrent peu à peu, malgré la foule tout se déroule de façon fluide. J’erre rapidement dans le gigantesque hall général où les booths dévoilent leurs contenus : comic-shops aux rayons modérés (pas de back-issues mais du bon TPB qui taxe à cause des prix à l’import), stands Pokémons, manga et japanimation, RPG, mais aussi vente de reproductions d’armes “célèbres”, coin maquillages, arène de catch (true story, les gens sont plutôt fans ici), rencontres (payantes) avec des acteurs et heureusement, un artist alley de scénaristes/dessinateurs caché quelque part, où l'on pourra rencontrer des auteurs et parler de leurs projets.
Loki et je ne sais pas qui, en convention les genres se mélangent |
Le point négatif que je pourrai reprocher d’emblée à cette convention, c’est que contrairement à ce qui commence à se développer en France, cette convention est principalement axée sur la rencontre avec des acteurs de séries TV et de cinéma plutôt que sur les artistes qui “font” les comics. C’est un point de vue personnel, mais comme une grande partie de la culture geek est dérivée des comic-books, une telle situation me semble étrange. Mais je conçois aussi qu’il est difficile d’attirer des artistes à la réputation bien installée juste après le New-York Comic-Con – et la spécificité géographique de l’Australie doit aussi en décourager certains à faire le voyage.
Reste que les artistes locaux sont bien représentés, et quelques
invités ont fait le déplacement : Dan Slott, scénariste de Superior
Spider-Man, Brett Anderson de Astro City, Colin Wilson (Star Wars:
Invasion), Tom Taylor (Injustice : Gods among us) et Cassandra James
(Red Sonja).
Apparaissant de façon proéminente sur le flyer de la Convention, Kevin Eastman, co-créateur des Tortues Ninja, a annulé sa venue quelques jours auparavant… tout comme David Morrissey, incarnation actuelle du Gouverneur dans la série The Walking Dead.
Apparaissant de façon proéminente sur le flyer de la Convention, Kevin Eastman, co-créateur des Tortues Ninja, a annulé sa venue quelques jours auparavant… tout comme David Morrissey, incarnation actuelle du Gouverneur dans la série The Walking Dead.
Dan Slott, super humble quant à son travail et hyper avenant. Un plaisir. |
Les files d’attentes vont très vite : peu ou pas de gens ne viennent voir les artistes de comics. J’avoue à Dan Slott,
l’air un peu penaud, que je n’ai pas eu l’occasion de me pencher sur
son Superior Spider-Man (le pitch me fait franchement tiquer mais hey,
pourquoi pas ?). Pas de problèmes pour Dan Slott, celui-ci me répond
jovialement que son travail est nul et que je ne devrais pas perdre mon
temps ; vu la réaction que suscite sa présence (les gens présents sont
vraiment heureux de pouvoir l’approcher), je lui assure que je n’en
crois pas un mot, il signe mon TPB et me remercie de bien vouloir m'y
essayer. La confiance aveugle quand vous achetez un comic-book, vous la connaissez aussi.
Prochain arrêt chez Colin Wilson, artiste néozélandais qui a entre autres travaillé pour 2000AD sur Judge Dredd, un spin-off de Star Wars et la série de Andy Diggle et Jock, The Losers. Il a aussi récemment participé à une anthologie sur Rocketeer aux côtés d'autres légendes ravivant le mythe. S’il reste assez confidentiel aux États-Unis, il est “curieusement” plutôt connu en Europe où il a participé dans les années 80-90 à quelques albums de La Jeunesse de Blueberry dont il est l'un des dessinateurs historiques. Il est aussi le dessinateur de l’album Du Plomb dans la tête, récemment adapté au ciné avec Sylvester Stallone et Jason Momoa (pour un résultat assez navrant). Au rayon des projets, Wilson est toujours dans le game puisqu'il est en contrat chez Dargaud pour qui il a dessiné le prochain XIII Mystery.
Colin Wilson s'est avéré être un gracieux hôte, très sympa et heureux de
parler un français teinté de l’accent du Sud, où il a vécu une dizaine
d’années lors de son travail sur Blueberry (une série par ailleurs
inconnue ici en Australie/Nouvelle-Zélande). Les petits jeunes le rencontrant en
convention lui demandent souvent du Star Wars, du coup il était ravi de
pouvoir s’activer sur un sketch de Blueberry dans mon carnet de voyage.
Grand monsieur.Prochain arrêt chez Colin Wilson, artiste néozélandais qui a entre autres travaillé pour 2000AD sur Judge Dredd, un spin-off de Star Wars et la série de Andy Diggle et Jock, The Losers. Il a aussi récemment participé à une anthologie sur Rocketeer aux côtés d'autres légendes ravivant le mythe. S’il reste assez confidentiel aux États-Unis, il est “curieusement” plutôt connu en Europe où il a participé dans les années 80-90 à quelques albums de La Jeunesse de Blueberry dont il est l'un des dessinateurs historiques. Il est aussi le dessinateur de l’album Du Plomb dans la tête, récemment adapté au ciné avec Sylvester Stallone et Jason Momoa (pour un résultat assez navrant). Au rayon des projets, Wilson est toujours dans le game puisqu'il est en contrat chez Dargaud pour qui il a dessiné le prochain XIII Mystery.
Blueberry par Colin Wilson |
(Désolé pour la qualité, tu comprendras que je n’ai pas la place pour un scanner dans mon sac à dos)
Red Sonja |
Black Cat |
Alors que s’égayaient autour de moi des costumes de plus en plus
improbables, que les Stormtroopers de tous poils faisaient des rondes et
que les catcheurs s’ébrouaient sur le ring, il a fallu que je
m’éclipse. Au fond du hall gigantesque, des centaines de personnes
faisaient la queue pour rencontrer Billy Boyd, Corey Feldman des Goonies
ou Temuera Morrison (Jango Fett dans la dernière trilogie Star Wars), ainsi que d’obscures (pour moi)
célébrités de Star Trek, Harry Potter, Doctor Who ou Babylon 5… les
annonces se succédaient le tout dans une ambiance cordiale et bon enfant
(bref, comme ça devrait toujours se passer en convention).
Les australiens savent prendre leur temps et apprécier les bonnes
choses. À l’extérieur, cherchant à faire un break, la Belle (de la Belle
et la Bête) croque dans un sandwich et discute avec un Link au féminin,
alors que trois Jokers comparent leurs cicatrices avant de replonger
dans la fournaise du Showgrounds.
Rude journée pour tout le monde…
Rude journée pour tout le monde…
Je laisse le soin à Supergirl de clôturer cette session... Hop hop hop, tu détournes les yeux toi à gauche! |
Site web de la convention : http://armageddonexpo.com/au/ dont la prochaine édition n'est pas plus tard que ce week-end à Auckland ! (du 25 au 28 Octobre 2013)
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire