Je sais, là on va très loin, mais il faut bien mériter le nom du site…
Dans ma grande (in)conscience, je n'ai vu aucun Universal Soldier, vestige des années 90 puis du direct-to-video. Tout au plus sais-je que Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren doivent à la franchise une partie du statut culte qu'ils arborent aujourd'hui, franchise les ayant vus jouer d'anciens soldats décédés, puis régénérés et améliorés (!) en véritables armes gouvernementales. Dans ce 4ème opus toujours apprêté par John Hyams (fils de Peter Hyams, réalisateur de Timecop et Outland - Loin de la Terre), quelque chose a changé. Il suffit de regarder d'un air curieux le trailer pour s'en convaincre… Le réalisateur du troisième épisode a visiblement réfléchi en amont à sa mise en scène et a décidé d'en remontrer à tous ceux qui le prenaient pour un tâcheron. Car malgré son statut de DTV, Universal Soldier 4 est hallucinant techniquement : ouverture en vue subjective, cadres posés, travellings et plan-séquences, et une efficacité générale de sa mise en scène condensent toute la folie du film. Sérieusement, on tombe des nues en découvrant ce long-métrage bas du front qui raconte comment John (Scott Adkins) part sur les traces de Luc Devereaux pour venger sa famille, tout en se débattant dans une machination plus grande que lui. Les scènes de bastons sont au diapason, avec des combats sauvages d'une violence inouïe, sentencieuses, originales et montées de façon lisible.
Jean-Claude Van Damme n'apparaît que sporadiquement, dans un rôle de gourou en plein trip à la Apocalypse Now, tandis que Dolph Lundgren nous fait les honneurs de sa vieille trogne cocaïnée, rongée par les années, son teint rougeaud faisant ressortir sa tiffe de cheveux blonds passée à la javel. Le tout, dans le même registre de super-soldats névrosé, rappelant Nuke, pendant négatif de Captain America chez Marvel, au drapeau américain tatoué sur le visage. Bref, dans cet étalage de bon goût, c'est dire si Universal Soldier 4 part loin dans la déviance avec des plans gratuits de mises à mort vraiment dérangeants et des embardées dans les maisons closes de Roumanie (la marque de fabrique des DTV tournés en Europe de l'Est)… Qu'on ne comprenne pas grand-chose à l'intrigue, c'est au final peu important vu les coups fourrés qu'il nous réserve, mais le scénario a au moins le mérite d'essayer de se donner une ampleur courant sur les précédents épisodes, et possiblement les suivants. Malgré une photographie volontairement trop sombre et des effets de montage pas très heureux (épileptiques, passez votre chemin), le film véhicule une identité assez unique malgré les références constantes, qu'on trouve le résultat effroyable ou courageux de la part du réalisateur.
Dans tous les cas, il faut le voir pour le croire : la cavale de John est un chemin de croix morbide, une élégie de la mort dans une atmosphère glauquissime qui peut légitimement en remontrer à tous les actionners actuels… Les trois acteurs, déjà présents ensemble dans Expendables 2 (pour un résultat plus mitigé) peuvent redresser la tête. De ce point de vue-là, le film est intéressant. Sinon… pas vraiment, d'autant que son développement en forme d'enquête est vraiment mou. À recommander néanmoins à tous les fils de Crom qui pensaient que les icônes du passé ne pouvaient plus lever la jambe pour un dernier high-kick.
Paru en France chez Wild Side Video (!) le 23 Janvier dernier.
(violent) Trailer :
Dans ma grande (in)conscience, je n'ai vu aucun Universal Soldier, vestige des années 90 puis du direct-to-video. Tout au plus sais-je que Jean-Claude Van Damme et Dolph Lundgren doivent à la franchise une partie du statut culte qu'ils arborent aujourd'hui, franchise les ayant vus jouer d'anciens soldats décédés, puis régénérés et améliorés (!) en véritables armes gouvernementales. Dans ce 4ème opus toujours apprêté par John Hyams (fils de Peter Hyams, réalisateur de Timecop et Outland - Loin de la Terre), quelque chose a changé. Il suffit de regarder d'un air curieux le trailer pour s'en convaincre… Le réalisateur du troisième épisode a visiblement réfléchi en amont à sa mise en scène et a décidé d'en remontrer à tous ceux qui le prenaient pour un tâcheron. Car malgré son statut de DTV, Universal Soldier 4 est hallucinant techniquement : ouverture en vue subjective, cadres posés, travellings et plan-séquences, et une efficacité générale de sa mise en scène condensent toute la folie du film. Sérieusement, on tombe des nues en découvrant ce long-métrage bas du front qui raconte comment John (Scott Adkins) part sur les traces de Luc Devereaux pour venger sa famille, tout en se débattant dans une machination plus grande que lui. Les scènes de bastons sont au diapason, avec des combats sauvages d'une violence inouïe, sentencieuses, originales et montées de façon lisible.
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| Et je vous mets une photo de Dolphy parce qu'en plus de vous faire rire, je suis sûr que ça vous donne envie. |
Dans tous les cas, il faut le voir pour le croire : la cavale de John est un chemin de croix morbide, une élégie de la mort dans une atmosphère glauquissime qui peut légitimement en remontrer à tous les actionners actuels… Les trois acteurs, déjà présents ensemble dans Expendables 2 (pour un résultat plus mitigé) peuvent redresser la tête. De ce point de vue-là, le film est intéressant. Sinon… pas vraiment, d'autant que son développement en forme d'enquête est vraiment mou. À recommander néanmoins à tous les fils de Crom qui pensaient que les icônes du passé ne pouvaient plus lever la jambe pour un dernier high-kick.
Paru en France chez Wild Side Video (!) le 23 Janvier dernier.
(violent) Trailer :
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