La seconde partie de la saison 2 couvre les épisodes 8 à 13.
- Précédemment sur Geek me hard : The Walking Dead - saison 2 (1ère partie)
On avait laissé le groupe de Rick face à l'horreur se déversant d'une
grange apparemment laissée à l'abandon. Légitimement, on s'attendait à
les voir reprendre la route et quitter la ferme, mais les scénaristes
n'en ont pas encore fini avec les errements de personnages déboussolés
et dos au mur. Retour donc à la parenthèse, aux chemins de traverses qui
ont défini la première partie de saison, laissant de côté pour
l'instant le road-trip post apocalyptique tant attendu.
L'épisode de la reprise nous replonge immédiatement dans le nouvel état de fait, en créant une fracture mentale continuant de travailler les survivants, Rick en tête: à quelle nouvelle donne se soumettre ? Que doit-on redouter de ce nouveau monde ? Jusqu'où aller pour se préserver ? Pour faire le tour de ces questions, la série stagne dans son expérience de vie en communauté pour le reste de la saison, et se divise en épisodes pour proposer la mission du jour, le tourment de la soirée, le tout dans une résignation triste malgré quelques belles ouvertures. En fait, The Walking Dead est une grande série sur la patience (ironie), quand le comics est soumis à la fréquence d'un cliffhanger toutes les 24 pages. On ne cessera d'ailleurs jamais de louer avec quelle économie de pages le scénariste Robert Kirkman parvient à nous faire tressaillir, quand la série télé s'est elle résignée à fonctionner sur le jump cut et les sursauts plutôt que sur la construction d'une atmosphère dans la durée.
Pour autant, l'orientation la plus intéressante est bien traitée: la psyché humaine et ses démons. Que l'on retrouve le désormais traditionnel "l'homme est un loup pour l'homme" ne surprend personne, et la série prend le temps d'introduire les dérives psychologiques et doutes de chacun. La série nous fait réaliser une fois de plus que la menace grondante peut ne pas être la plus évidente (épisodes 8 et 9) pour aussi nous prendre à revers concernant certains personnages: Daryl (qu'on a tous pris pour un redneck dangereux) trouve une facette humaine et le traitement de fond apporté à Shane est à souligner, pilier ambiguë du groupe dont les secrets finissent évidemment par voler en éclat. Par contre, le traitement répétitif et peu original de Dale est frustrant, alors que le vieil homme incarne le reste d'humanité du groupe et soulève à lui seul des questions morales intéressantes ; quant à Lori, on peut sans aucun doute lui décerner le titre de pire mère du monde.
Certaines autres carences auraient pu être évitées: des scènes de
nuit dégueulasses (de l'inconvénient de la jouer réaliste), une relative
économie de la menace principale tout au long de la saison (qui reste
malgré tout inquiétante à chaque apparition), et surtout, des réactions à
la logique improbable qui font s'affaisser certains moments plutôt
intéressants. Le côté altruiste de Rick commence à devenir véritablement
gênant, dès lors qu'il met en danger le reste de sa troupe au nom de
considérations morales révolues ; le match constant qui l'oppose à Shane
de ce point de vue reste le côté le plus intéressant de la saison (le
spectateur étant invité plus d'une fois à choisir son camp et à tester
lui aussi son semblant de moral restant).
Malgré une certaine résignation trouvant un sursaut dans son épisode final (corsé), l'avenir de la série s'annonce radieux avec l'arrivée d'un autre membre emblématique du comics (révélé en cliffhanger de fin de saison), effet d'annonce qui a légitimement achevé de convaincre les derniers curieux, pourtant malmenés par cette saison en demi-teinte.
Le network a quant à lui depuis fait connaître l'orientation générale de la saison 3: l'apparition du personnage du Gouverneur (incarné par l'acteur anglais David Morrissey, éloigné de son pendant BD), laissant présager de sombres heures à venir pour la fine équipe. On a hâte de voir dans quelle mesure l'acteur anglais peut nous étonner, après des rôles dans la mini-série State of Play, la trilogie Red Riding (dans laquelle on découvrait aussi Andrew Garfield) et d'autres productions britanniques ambitieuses.
On se retrouve en octobre 2012 pour une saison 3 de 16 épisodes !
L'épisode de la reprise nous replonge immédiatement dans le nouvel état de fait, en créant une fracture mentale continuant de travailler les survivants, Rick en tête: à quelle nouvelle donne se soumettre ? Que doit-on redouter de ce nouveau monde ? Jusqu'où aller pour se préserver ? Pour faire le tour de ces questions, la série stagne dans son expérience de vie en communauté pour le reste de la saison, et se divise en épisodes pour proposer la mission du jour, le tourment de la soirée, le tout dans une résignation triste malgré quelques belles ouvertures. En fait, The Walking Dead est une grande série sur la patience (ironie), quand le comics est soumis à la fréquence d'un cliffhanger toutes les 24 pages. On ne cessera d'ailleurs jamais de louer avec quelle économie de pages le scénariste Robert Kirkman parvient à nous faire tressaillir, quand la série télé s'est elle résignée à fonctionner sur le jump cut et les sursauts plutôt que sur la construction d'une atmosphère dans la durée.
Pour autant, l'orientation la plus intéressante est bien traitée: la psyché humaine et ses démons. Que l'on retrouve le désormais traditionnel "l'homme est un loup pour l'homme" ne surprend personne, et la série prend le temps d'introduire les dérives psychologiques et doutes de chacun. La série nous fait réaliser une fois de plus que la menace grondante peut ne pas être la plus évidente (épisodes 8 et 9) pour aussi nous prendre à revers concernant certains personnages: Daryl (qu'on a tous pris pour un redneck dangereux) trouve une facette humaine et le traitement de fond apporté à Shane est à souligner, pilier ambiguë du groupe dont les secrets finissent évidemment par voler en éclat. Par contre, le traitement répétitif et peu original de Dale est frustrant, alors que le vieil homme incarne le reste d'humanité du groupe et soulève à lui seul des questions morales intéressantes ; quant à Lori, on peut sans aucun doute lui décerner le titre de pire mère du monde.
"T'inquiètes pas, c'est une surprise" |
Malgré une certaine résignation trouvant un sursaut dans son épisode final (corsé), l'avenir de la série s'annonce radieux avec l'arrivée d'un autre membre emblématique du comics (révélé en cliffhanger de fin de saison), effet d'annonce qui a légitimement achevé de convaincre les derniers curieux, pourtant malmenés par cette saison en demi-teinte.
Le network a quant à lui depuis fait connaître l'orientation générale de la saison 3: l'apparition du personnage du Gouverneur (incarné par l'acteur anglais David Morrissey, éloigné de son pendant BD), laissant présager de sombres heures à venir pour la fine équipe. On a hâte de voir dans quelle mesure l'acteur anglais peut nous étonner, après des rôles dans la mini-série State of Play, la trilogie Red Riding (dans laquelle on découvrait aussi Andrew Garfield) et d'autres productions britanniques ambitieuses.
Première photo de David Morrissey, le Gourverneur |
On se retrouve en octobre 2012 pour une saison 3 de 16 épisodes !
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